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Image de la superbe chaise de l'artiste SAB

jeudi 26 mai 2011

NICE, AMÈRE SAISON


"Douce et amère est cette histoire écrite à quatre mains, comme un concerto.

Amère, bien sûr, comme son titre l'indique, car la vie à Nice entre 1940 et 1944 était âpre, aigre, faite de privations, de renoncements, et, petit à petit, d'enfermement, de terreur et de disparitions.

Amère pour les deux héroïnes de ce récit, dont est racontée, à tour de rôle, la vie quotidienne. Deux amies de classe, l'une juive, l'autre pas, qui s'épaulent et se comprennent.

Douce, comme leur amitié, comme la chaleur de leurs familles respectives. Comme la solidarité, l'hospitalité envers celle qui est menacée.

En arrière-plan une solide documentation qui fait vivre au lecteur le rythme des saisons, le souffle de cette ville occupée, et découvrir les détails précieux que seuls les témoins et les historiens peuvent nous faire partager. Dans ce roman, pourtant, Huguette Hatem et Laurence James nous les restituent avec force et délicatesse tout à la fois.

J'ai aimé ce livre, pour des raisons évidentes, mais aussi pour l'harmonie d'une écriture (deux auteurs, chacune écrivant un chapitre sur deux, quel défi !) qui touche et émeut sans jamais en faire trop. Voilà où vous pourrez en savoir davantage."

Mais ce n’est pas tout.

J’avais rédigé l’amorce de ces quelques lignes, sur un coup de cœur, comme je le fais souvent, en vue de les placer sur le site d’amazon.fr. où j’aime bien laisser des commentaires sur les livres qui m’ont plu.

Et puis, ayant acheté ce roman au salon de Saint-Laurent du Var (voir ma chronique du 8 mai à ce sujet), et échangé quelques mots agréables avec l’auteur, je me suis dit que cela lui ferait sans doute plaisir si je le lui faisais savoir. Mais comment m’y prendre ?

Je me suis alors rappelé l’avoir vue ce jour-là en compagnie d’un éminent Professeur que je connais. J’ai donc envoyé un petit mail à ce monsieur (vous ne me ferez pas écrire courriel, désolée !) pour lui demander l’adresse électronique de Laurence James. Il me la donne, ainsi qu’au passage, un détail personnel marquant concernant Mme Laurence James.

Dans les années soixante, mais sous un autre nom, celle-ci avait enseigné au Lycée Masséna où elle avait été le professeur de lettres de mon mari. Depuis des décennies, il me disait regretter de ne jamais l’avoir revue, et à quel point ce merveilleux professeur avait marqué sa vie. Choc !

Deux et deux font souvent quatre. Ce livre à quatre mains va peut-être contribuer à de belles retrouvailles. Un coup de pouce du destin ?


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